Article publié le 10 avril 2025.
Journée de grève aux ministères sociaux le jeudi 10 avril 2025
Un déménagement prévu pour 2027 va dégrader considérablement les conditions de travail des agents, dont celles et ceux des services statistiques ministériels de la Drees et de la Dares
Le tract du comité de mobilisation pour l’appel à la grève du 10 avril 2025

une Journée de grève pour protester contre la dégradation de nos conditions de travail :
Depuis fin 2024, nous avons montré notre détermination en nous invitant aux vœux des ministres en janvier, au CSA en février et à d’autres réunions sur le sujet. Le 24 mars, la secrétaire générale des ministères sociaux nous a reçus sans écoute ni considération. Les responsables du projet à la DFAS entretiennent le flou : communication malhonnête et angoissante, refus de partager les informations comme le nombre de m² sur le futur site. Pour leur faire entendre plus clairement notre détermination à ne pas nous laisser faire, nous avons voté en AG l’organisation ce jeudi d’une journée de grève.
Projet de déménagement du site TODS vers Malakoff : pour le maintien de nos conditions de travail
Agent·es des Ministères sociaux, nous revendiquons le maintien de nos conditions de travail dans le cadre du déménagement prévu pour la DAEI, la DARES, la DFAS, la DGCS, la DNUM, la DREES, la DRH, l’IGAS, le HCFPS, le HCAAM, le HCFEA et les services du CBCM.
Les agents et agentes du site TODS se sont réunis plusieurs fois en Assemblée générale depuis décembre 2024, pour partager les informations à leur disposition sur ce projet, constatant que son unique objectif consiste à réduire considérablement les espaces de travail et à nous imposer des modalités de fonctionnement inadaptées à nos besoins. Le nombre de postes prévus serait de 1 600 en open space pour 1 900 personnes, avec possibilité de travailler dans les espaces de pause ou à la cantine, en cas d’affluence (postes de travails dits « alternatifs ») ! L’étage-type mis en avant conduirait ce que la moitié des postes soient situés dans des espaces de 10 bureaux ou plus…
Nous considérons inacceptable la généralisation du flex office et des open space, synonymes de dégradations des conditions de travail ET de la qualité du travail, car ils :
• Ne permettent pas de travailler efficacement et empêchent de se concentrer ;
• Ne permettent pas de réunir l’ensemble des équipes en même temps ;
• Systématisent, notamment pour ces deux dernières raisons, le télétravail contraint ;
• Ne permettent pas d’investir son espace de travail de manière personnelle ;
• Posent des problèmes de confidentialité (données sensibles, problématiques RH…) ;
• Réduisent les possibilités de collaboration entre équipes qui ne peuvent plus se croiser sur site ;
• Posent une multitude de problèmes pratiques (livres et documents papiers, postes de travail adaptés, boitiers CASD …).
Quoiqu’ils nous soient présentés aujourd’hui par les directions comme le dernier cri de l’innovation organisationnelle et du travail collaboratif, les effets délétères des open space et du flex office sont connus. En promettant des zones dédiées aux tâches nécessitant de la concentration, les promoteurs de ce projet reconnaissent d’ailleurs la nocivité de telles conditions de travail.
Nos revendications sont simples :
• Maintien, au minimum, de l’espace de bureau par agent·e actuellement à disposition ;
• 2 ou 3 agent·es par bureau au maximum, en concertation avec les agent·es concerné·es ;
• Un poste de travail par personne, personnel et pas en flex office ;
• De vrais espaces de convivialité ne rognant pas sur les bureaux ;
• Des salles de réunion adaptées : en plus grand nombre, suffisamment grandes et équipées.
Le déménagement vers TODS, également motivé par la réalisation d’économies sur le dos des agent·es (réduction de l’espace disponible, augmentation du nombre d’agent·es par bureau, projet de relégation des stagiaires, apprenti·es et collaborateur.trices extérieur.es au sous-sol) avait suscité une mobilisation collective d’agent·es de plusieurs directions, qui avait pesé pour imposer l’annulation des dispositions les plus néfastes du premier projet.
Pour de bonnes conditions de travail, nous nous opposons fermement au flex office et à l’open space !
Pétition contre les conditions du déménagement à signer ici
Nos collègues venus tracter devant la DG de l’Insee le 10 avril.