Article publié le 19 mai 2020.
CR du CHSCT-S enquêtrices et enquêteurs du 14 mai 2020
Le CHSCT-S portait essentiellement sur l’éventualité d’une reprise progressive du travail sur le terrain et les problèmes de sécurité sanitaire que cela implique.
Nous avons soulevé les nombreux problèmes que vous nous avez fait remonter, notamment à travers les réponses libres du questionnaire auquel vous êtes nombreux et nombreuses à avoir répondu. Nous n’avons pas eu, pour l’instant, de réponses à toutes les questions.
Les représentant-e-s CGT ont demandé qu’aucune enquête ménage en face à face ni aucune enquête prix ne soit mises en œuvre avant le 10 juillet, date annoncée de fin de l’urgence sanitaire (voir liminaire en fin de CR).
Dans la mesure où les enquêteurs et enquêtrices seront correctement équipé.es en masques et en gel, nous sommes favorables à une reprise terrain pour le repérage, la carto et les contrôles RP (dont le protocole a été considérablement allégé) car certain.es et certain.es d’entre nous font part de leur souhait de refaire du terrain.
Nous exigeons néanmoins qu’aucun enquêteur ou enquêtrice n’aille sur le terrain tant que les Equipements de Protection Individuels (EPI) ne sont pas en nombre suffisant.
La direction nous assure que le retour terrain sera très progressif et lié à la disponibilité du matériel. Ces équipements devraient arriver soit par colis postal, soit seront à retirer en DR pour celles et ceux qui sont proches de leur direction régionale. Des masques sont aussi prévus pour les enquêtés.
Nous avons expliqué qu’il serait compliqué pour les enquêtrices et enquêteurs sur le terrain de mettre en place des gestes routiniers dans la mesure où notre environnement change tout le temps. La médecin coordinatrice de la médecine de prévention de Bercy a par ailleurs rappelé qu’il pouvait y avoir une grande différence entre travail prescrit et travail réel et qu’il faudrait un retour d’expérience régulier pour ajuster au plus près les recommandations. Donc n’hésitez pas à nous faire parvenir vos remarques.
Pour tous les problèmes de manipulation de masques que vous avez soulevés (ex : je fume, je souhaite boire ou manger, me moucher etc), une procédure particulière vous sera communiquée pour tout ce qui concerne la manipulation des masques. Le médecin de prévention a précisé que lorsqu’on enlève le masque, il ne faut pas le remettre, d’où la nécessité d’avoir beaucoup de masques.
Nous avons demandé d’avoir aussi des visières et des sur-chaussures (dans certains ménages nous devons quitter les chaussures). La direction étudie la question pour les sur-chaussures mais pour la visière le médecin a expliqué que ce n’était pas une protection respiratoire suffisante et qu’il ne fallait pas multiplier les protections au risque de trop complexifier les procédures. Nous pensons néanmoins que la visière pourrait être attribuée en complément aux enquêteurs et enquêtrices qui en feraient la demande, notamment pour les régions tropicales et pour des activités qui ne demandent pas forcément de contact (le repérage ou la cartographie et zone rurale). Chacun-e adaptera le matériel approprié à la situation en tenant compte des recommandations qui lui auront été faites.
Contrôle RP
Le contrôle RP fera l’objet d’une procédure allégée afin que l’enquêteur ou l’enquêtrice n’ait pas à entrer dans les logements et les personnes n’auront pas de questionnaire à remplir.
Le répérage
Le repérage pose de nombreuses questions plus particulièrement en milieu urbain notamment la manipulation des poignées, sonnettes, boîte aux lettres des immeubles. Pour toutes ces manipulations nous avons demandé du gel hydroalcoolique et des lingettes en nombre suffisant. Nous souhaitons aussi que les enquêtrices et enquêteurs puissent avoir des gants mais le médecin de prévention pense que si les gants sont mal utilisés, il peut être plus risqué d’en avoir que de ne pas en avoir et de se nettoyer les mains souvent.
Les relevés de prix
Quelques enquêtrices et enquêteurs participent à la collecte des relevés de prix par téléphone ou sur internet.
A partir du 25 mai ce travail sera étendu à l’ensemble des bi-réseaux.
A la même date commencera une expérimentation de relevés de prix sur le terrain.
Elle se déroulera sur 4 sites avec des volontaires (St Quentin, Nancy, Montpellier et la Réunion).
Nous n’y sommes pas favorables compte tenu des risques sanitaires que cela fait courir aux enquêtrices et aux enquêteurs.
En effet il faut manipuler certains produits pour relever les caractéristiques techniques (habillement, produits alimentaires, produits manufacturés)
La direction s’est engagée à présenter un bilan écrit de cette expérimentation.
Elle a précisé que les temps de collecte seraient examinés pour d’éventuels réajustements car les enquêtrices et les enquêteurs vont devoir faire face à des files d’attente des magasins ou une seule personne peut rentrer à la fois...
Les enquêtes en face à face
Considérant toutes les règles sanitaires que nous seront amenés à mettre en place pour les enquêtes en face à face, nous avons demandé, entre autres :
– que certaines mesures de précaution sanitaire figurent dans la lettre-avis et qu’un GT soit mis en place pour remanier la lettre-avis. La direction répond favorablement.
– que les cartes-codes soient plastifiées pour pouvoir les nettoyer. Pas de réponse pour l’instant.
– que certains rdv puissent se faire en mairie notamment lorsque les logements sont trop exigus. Nous attendons une réponse précise.
– que les questionnaires soient allégés car le port du masque pendant une heure risque de poser de problèmes (chaleur etc) : moins de questions à poser et/ou moins de QI à faire. La direction répond qu’il va être difficile de remanier les questionnaires sans perdre des informations statistiques importantes.
– que nous puissions quitter facilement un questionnaire en cours sans que son code résultat soit un déchet. La direction va en étudier la faisabilité.
– que les personnes âgées sortent des enquêtes. La direction étudie la possibilité de les interroger par téléphone.
– qu’est-il prévu pour un enquêteur ou une enquêtrice qui est à risque ou qui habite avec une personne à risque ? La direction répond que l’enquêteur ou l’enquêtrice pourra aller voir le médecin de prévention ou son médecin traitant qui lui fera un certificat, afin d’être dispensé de terrain et avoir du téléphone. Mais pas de réponse pour le cas où un enquêteur ou une enquêtrice est en bonne santé mais vit avec une personne à risque. Le Flash RH reçu le 15 mai apporte des éléments : sur présentation d’un certificat médical attestant que l’agent vit avec une personne vulnérable, la hiérarchie de l’agent s’efforcera de privilégier le télétravail pour cet agent.
– que faire lorsque les enquêtés refuseront de respecter les règles sanitaires ? La direction répond que nous pourrons utiliser notre droit de retrait.
– que faire lorsque les enquêtés ne voudront pas nous recevoir ? La direction envisage la possibilité de proposer l’enquête par téléphone.
Enquête cartographique dans les DOM
L’enquête devrait démarrer en juin, sous réserve bien entendu d’être parfaitement équipé et protégé pour aller sur le terrain.
Nous ne savons pas à ce jour si les formations en DR seront autorisées. Elles pourraient être remplacées par les auto-formations ou des formations à distance. Ceci est à préciser d’autant que les formations servent aussi à la reprise en main pour tous de la tablette.
Nous interrogeons également la direction sur le suivi de notre travail avant validation par le gestionnaire. Ces échanges avec eux sont importants, mais nous ne savons pas encore à ce jour comment ils se feront. Une réflexion est lancée et nous devrions avoir des réponses plus précises avant le démarrage de l’enquête. Idem pour les accompagnements terrain.
Nous espérons que les tablettes dont nous disposons et qui devraient être remplacées, ne nous poseront pas trop de problèmes cette année.
Compte-tenu que ces nouvelles règles sanitaires vont prendre beaucoup de temps, nous attendons de la direction qu’une nouvelle évaluation du temps pour les enquêtes soit mise en œuvre.
Déclaration liminaire présentée par la CGT
Nous vous rappelons que vous êtes responsables et garants de la santé et de la sécurité des enquêteurs et enquêtrices, et d’autre part, que l’état d’urgence sanitaire est promulgué jusqu’au 10 juillet 2020.
En conséquence, nous exigeons que jusqu’à cette date, aucun retour terrain, pour enquête ou expérimentation, ménage ou prix, ne se fasse.
D’ici là, dans le cadre éventuel d’un retour terrain pour le repérage, le contrôle RP et la carto, nous revendiquons les équipements suivants en grande quantité :
- Masques
- Visières de protection
- Lingettes désinfectantes
- Gants
– Gel hydroalcoolique
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