Article publié le 1er mars 2022.
Déclaration CGT et SUD au GT du 1er mars 2022 : carrières des C et B
Le groupe de travail d’aujourd’hui est consacré à l’attractivité des carrières des contrôleurs et contrôleuses de l’Insee.
Il y sera aussi question de la formation dispensée à Libourne et des moyens de faciliter l’accès aux concours. Nous constatons que ce sont des sujets qui peuvent être traités « en distanciel », en espérant que dans la nomenclature de la direction cela ne signifie pas qu’il s’agisse de sujets de moindre importance.
On pourrait croire que pour ce genre de sujets, le témoignage d’agents actuellement au Cefil serait pertinent, mais c’était naïveté de notre part. La direction de l’Insee a ainsi refusé de convoquer comme experts des représentants proposés par plusieurs syndicats, ce qui est inédit – pour rester poli.
Il y a sans doute une règle implicite derrière cette décision, mais elle nous échappe. C’est pourquoi nous demandons à connaître les critères qui permettent à la direction de distinguer les experts acceptables des experts indésirables.
Cette clarification est un préalable à la négociation.
Nous avons lu attentivement les diaporamas qui nous ont été fournis. On peut en résumer l’essence ainsi :
Pour ce qui est des concours de contrôleurs, il s’agit de remplacer des épreuves parfaitement définies, comme le résumé de texte, par un oral calqué sur le RAEP. Ou plus simplement : transformer progressivement le concours en entretien d’embauche. La direction affirme que ce sera « plus lisible » et que cela conduira à des « profils plus divers ». Mais honnêtement on ne voit pas le lien entre les moyens et les objectifs annoncés.
Pour ce qui est de faciliter l’accès au concours et aux formations, la direction mise sur le « distanciel » comme solution à tous les problèmes, là encore le rapport n’est pas évident.
Enfin, en matière d’attractivité, l’Insee engage des mesures résolues à base de dépliants et de vidéos. Soit.
Sur ce dernier point, l’attractivité, nous aurions des suggestions concrètes à faire.
En effet, il est apparu à nos collègues actuellement au Cefil que la réussite au concours interne de contrôleur avait un impact négatif sur le déroulé de carrière par rapport aux collègues restés adjoints, et ce pendant plus de 10 ans. Ce sera également le cas à l’avenir pour tous les agents qui passeront, par concours ou promotion, du deuxième grade de la catégorie C à la catégorie B.
Cette anomalie est d’autant plus grave pour les actuels contrôleurs stagiaires qu’elle change la situation des lauréats entre le moment où ils ont passé le concours et leur future titularisation.
Un concours qui entraîne un ralentissement de la carrière ne peut pas être un concours attractif.
Bien entendu, la question des grilles elles-mêmes ne peut être résolue qu’au niveau interministériel.
Cependant, il est possible d’opter pour une mesure transitoire Insee qui serait la suivante : en tenant compte du fait que les Cefiliens sont actuellement détachés dans le corps des contrôleurs, il s’agit de les reclasser, au moment de leur intégration dans le corps des B en fin d’année, non pas selon leur carrière secondaire (de contrôleurs) mais selon leur carrière principale (de catégorie C), en application des dispositions prévues dans l’article 26-3 du décret n°85-986 du 16 septembre 1985.
Les agents tireraient ainsi bénéfice des mesures de reclassements dans la nouvelle grille de C, y compris de la bonification d’ancienneté d’un an appliquée à tous les catégorie C au 1er janvier, et seraient donc reclassés dans leur corps d’accueil de manière moins défavorable en octobre prochain. Cette possibilité devrait être examinée dans les plus brefs délais.
Pour terminer, il est important qu’une information complète sur cette anomalie dans les grilles soit fournie aux agents qui hésitent entre remplir un formulaire de candidature et un formulaire de non-candidature.