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Article publié le 28 juin 2023.

Désamiantage à la DR IdF : la direction doit s’assurer de la protection des agents

La direction se réfugie derrière le fait qu’elle est locataire du bâtiment

Lors du GT du 20 juin dernier nous avons demandé à la direction :

1 - un plan de prévention Insee compte tenu de la présence de travaux par une entreprise extérieure en co-travail avec les agents Insee (même si les travaux ont lieu de nuit).
La direction répond, avec avis de l’ISST à l’appui, que l’Insee n’étant pas propriétaire et l’entreprise intervenante ayant déposé en préfecture son plan de prévention, cela n’est pas obligatoire de le faire.

En l’absence de tout document synthétique (que constituerait donc un plan de prévention Insee) nous signalons que plusieurs questions écrites soumises à la direction n’ont reçu aucune réponse de leur part :

 quid de la préconisation de l’ISST (Inspecteur Santé Sécurité au travail) de demander que l’alarme n’ait pas de délai de déclenchement (comme c’est le cas habituellement) pendant la période des travaux.
La direction répond que dans la mesure où la préconisation de l’ISST est annexée au plan de prévention de l’entreprise intervenante, c’est que cela a été pris en compte. Nous découvrons en séance que la direction a reçu la confirmation que le propriétaire l’a fait, mais elle n’avait pas jugé bon nous en informer en retour de notre demande...
-sur l’organisation des serre-files pendant l’été la direction assure avoir organisé le planning des absences et réfléchit à des solutions pour les périodes où des agents seraient par trop isolés dans les étages. Mais il n’y a toujours pas d’écrit spécifiant la démarche.
-sur la prise en compte des personnels à mobilité réduite : la direction répond que la zone de mise à l’abri sera utilisée en cas d’alerte.

2- des mesures indépendantes de l’empoussièrement à l’extérieur des zones protégées. En effet il peut y avoir des fuites, que ce soit par problème de dépressurisation de la zone protégée, par la saturation des filtres utilisés, par l’utilisation d’outils tels que les disqueuses qui occasionnent des rejets de fibres très importants...
La direction répond que l’entreprise fait ses propres mesures à l’intérieur de la zone protégée et que la sécurité est de sa responsabilité.
L’entreprise, appelée en séance répond positivement au fait de transmettre les relevés de dépressurisation, assurant selon elle la sécurité à l’extérieur de la zone.
Nous réitérons nos demandes de mesures d’empoussièrement à l’extérieur des zones de travaux : cela ne coûterait que quelques centaines d’euros et montrerait que la direction souhaite s’assurer de la sécurité des agents. La direction ne donne pas de réponse.

 Enfin les plans transmis par l’entreprise étaient incompréhensibles car non complétés par le modus operandi : notamment le SAS d’entrée-sortie des personnels de l’entreprise sera situé dans le bâtiment A et l’accès aux escaliers se fera par le toit : ces informations ne circulent qu’à l’oral et ne nous permettent pas à nous représentant-e-s du personnel de nous assurer par des spécialistes de la bonne tenue du chantier.

Nous avons fait remonter ce sujet auprès de Bercy via notre syndicat national et notre fédération pour appuyer notre demande de mesures : la position de locataire de l’Insee ne doit en effet pas dégrader les garanties de protection qui seraient sans doute meilleures si l’Insee était propriétaire et maître d’ouvrage des travaux.

Nous prenons ce sujet très au sérieux : les matériaux amiantés à retirer dans les escaliers sont importants. Si le seuil de 5 fibres par litre ne doit pas être dépassé à l’extérieur du chantier c’est bien parce que ce dépassement est dangereux pour la santé.

L’amiante ne concerne pas que les travailleurs du bâtiment : nous conseillons à toutes et tous de consulter le site del’intersyndicale Tripode de nos collègues Insee nantais. Ils et elles ont dû batailler pour faire reconnaître leurs maladies plus de 20 ou 30 ans après leur exposition car le ministère refusait de les reconnaître comme maladies professionnelles.
Une BD présentant la lutte de l’intersyndicale pendant plus de 40 ans est d’ailleurs en souscription : une manière de découvrir le scandale de l’amiante dans le cadre Insee, DGFiP, et Affaires étrangères.

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