Article publié le 1er juin 2023.
déclaration liminaire CGT et CFDT pour le GT du 30 mai 2023
Mobilisation retraites
Depuis le mois de janvier 2023, une intersyndicale unitaire est mobilisée contre la loi sur les retraites portée par le gouvernement, qui a comme mesure principale l’allongement de deux ans de l’âge de départ, qui serait porté à 64 ans.
Face au refus du gouvernement d’entendre les mobilisations populaires et les arguments des organisations syndicales, l’intersyndicale continue à appeler à la mobilisation, notamment le 6 juin.
Ce mouvement a également permis de mettre à jour les revendications nécessaires sur les rémunérations : on le voit à l’Insee où les rémunérations des enquêtrices et enquêteurs, des agents de catégorie C et B voient leur rémunération de plus en plus collée au Smic.
On le verra dans plusieurs points que nous abordons aujourd’hui sur les conditions de travail inadmissibles imposées aux agents, du fait des effectifs insuffisants.
Travaux au restaurant administratif
C’est une bonne chose d’avoir trouvé un restaurant administratif de remplacement, proche de la DR, et au tarif finances.
Nous avons cependant plusieurs demandes :
- crédit-temps supplémentaire de 15 minutes lors de la pause méridienne
- assistance pour les agents qui ont des difficultés à se déplacer
- quid de la responsabilité de l’administration en cas d’accident du travail pendant le trajet ?
- mise à disposition d’un micro-onde dans un lieu sécurisé
Fin de bail/Déménagement
Depuis le 6 avril dernier, aucune communication et aucune réponse à notre sollicitation du 19 avril pour nos revendications, pour rappel :
-Nous demandons que dans l’analyse faite par la direction pour sa décision figurent les éléments concernant les temps de déplacement des agents, de manière à ce que le choix de la direction soit dûment éclairé. Ainsi que des éléments concernant le nombre de m², les places de parking (voitures et vélos), un restaurant administratif, l’éco-responsabilité du bâtiment éventuel…
-Nous demandons également que le détail du marché de prospection soit envoyé aux agents.
Actuellement les rumeurs vont bon train sur des visites de sites qui auraient lieu.
Or les agents sont laissés à un vide d’information, de calendrier, aucun suivi d’info, aucune concertation, aucun dialogue social (le premier GT était prévu en novembre prochain, ramené à septembre finalement), aucune consultation des agents.
Si nous ne sommes pas opposés a priori à un déménagement, il ne doit pas être fait pour de mauvaises raisons (seule l’attractivité de la DR est mise en avant, mais selon nous celle-ci repose sur d’autres facteurs). Il doit surtout être fait avec les agents (en les consultant, en examinant les lieux de résidence, les transports…) et avec leurs représentant-e-s et pas par une entreprise privée, sur des éléments clairs et transparents (quelles contraintes, quel budget, quelles surfaces, quels moyens de restauration et de transport, quels stockages et lieux de réunion...).
Nous rappelons qu’il n’est pas possible pour les agents de se positionner sur les campagnes de mobilité avec autant d’incertitudes sur un éventuel déménagement.
Travaux bruyants / problèmes bâtimentaires
Plusieurs agents nous ont signalé se sentir seuls par rapport au bruit des travaux qui effectivement sont régulièrement difficilement soutenables.
Les solutions proposées sont des casques, ce qui est insuffisant. La directrice elle-même est partie travailler ailleurs que son bureau.
Nous demandons que du télétravail et des ASA soient proposés dans la panoplie des solutions aux agents impactés.
Par ailleurs nous avons déjà signalé que l’évacuation incendie était dangereuse avec des escaliers intérieurs sans éclairage automatique, un escalier extérieur glissant et non éclairé, une dalle cassée au bas de l’escalier et une porte d’évacuation jamais réparée.
Petit commentaire sur la température de ce jour de GT dans certains bureaux, qui était déjà de 25°C à 7h30. Il n’est pas normal que des agents aient des ventilateurs toute la journée pour avoir un peu de fraîcheur alors que la température extérieure est de 15°C !
Division Tourisme
Nous dénonçons les annonces qui ont été faites de manière brutale aux agents concernés, et surtout les appels à travailler "à fond" jusqu’à la fermeture prévue en 2024-2025...
Nous refusons que les agents soient les dindons de la farce, au vu du contexte avec peu de possibilité de trouver des postes, ou au contraire à se retrouver contraint-e de rester pour assurer la fin des travaux.
Travaux imposés à des agents SED et nombre d’études
Nous signalons à nouveau des dysfonctionnements au SED. Nous avons vu plusieurs cas de travaux contraints par le chef de SED, mais aussi par la directrice elle-même : étude demandée à des agents non chargés d’études, reprise de travaux en l’absence de collègues, participation à une réunion tardive et sans préparation, présentation importante malgré des refus successifs… Le chef de SED et son adjointe ont par ailleurs ces derniers mois pris en charge des études (chef de projet voire rédaction) face au manque de chargés d’étude disponibles, mais la direction continue à baisser le nombre de postes et à augmenter les indicateurs de performance en nombre d’études !
Intenable ! Il faut arrêter de jouer les bons élèves auprès de la direction générale au détriment des conditions de travail des agents !
Nous demandons que les agents qui assurent les travaux en urgence, soient bénéficiaires des horaires écrêtés (soit en journée, soit en fin de mois).
Nous espérons vivement que la nouvelle cheffe de SED apportera des pratiques respectueuses des conditions de travail des agents.
Stagiaires Ensae sur l’intelligence artificielle
Dans le compte rendu de SED diffusé le 24 mai, on apprend que deux stagiaires Ensae vont travailler sur « l’utilisation de l’intelligence artificielle pour la rédaction de commentaires statistiques ».
Pour nous, pallier les pertes d’effectifs par l’utilisation de l’IA est irresponsable : nous avons une responsabilité en termes de communication au public des commentaires réalisés par des travaux humains.
Rappelons que la direction n’est toujours pas arrivée à organiser de manière efficace les relectures des études : cela serait sans doute plus efficace de trouver des solutions à cela, ce qui relève de l’humain.
Nous souhaitons une présentation des résultats des rapports des stagiaires et des décisions de la direction à ce sujet.
Mobilité C et B à la direction régionale
Cette année encore nous constatons une effarante baisse des postes, et également une baisse des affectations dont un nombre de postes vacants énorme.
Tout l’Insee est concerné (et la fonction publique) mais se succèdent ici les événements négatifs : campagne des A, venue de Céfiliens qui ne l’ont pas demandé, pas d’arrivée volontaire et campagne PEP longue à venir, baisse de la diversité des postes, suppression de la division Tourisme, incertitude sur un déménagement possible…
Or, et c’est nouveau cette année, nous avons des retours montrant que la direction ne fait rien pour retenir les agents à la DR en proposant des postes (sans faire pression évidemment !). Mais nous avons pu faire des recoupements montrant que des mobilités supplémentaires auraient pu être faites en satisfaisant les demandes de plusieurs agents.
Il n’est donc pas étonnant de voir dans la DR une ambiance lourde où on a l’impression que la direction laisse tout filer sans se préoccuper des conséquences pour notre établissement (notamment dans le cadre des mobilités avec la DG).
Insee Vert
La DR Ile-de-France ne s’engage visiblement pas dans cette dynamique pourtant lancée depuis le niveau national du ministère.
Or des agents dans le groupe référent vert sont volontaires pour faire des propositions, c’est la direction qui bloque en jugeant ce sujet non prioritaire ou en ne répondant pas, ce qui équivaut à une réponse négative. Même pour l’envoi d’une lettre ministérielle la direction ne donne aucune réponse...
Les initiatives ne sont pourtant pas révolutionnaires !
Moralité, les agents volontaires sont découragés. Pour nous, c’est la responsabilité de la direction, même si elle n’annonce pas elle-même qu’elle refuse de s’engager sur le plan vert.
Point effectifs enquêtrices enquêteurs / surcharge de travail
Nous constatons que les programmes d’enquêtes sont toujours aussi chargés pendant plusieurs périodes de l’année. Or, la mesure de la durée du travail via Opale est faite de manière à forcer au maximum les temps estimés, au détriment de la réalité du travail qui est qu’on ne peut pas faire entrer 8h estimées dans une journée de travail nécessitant d’assurer trajets, rendez-vous contraints avec les enquêté-e-s, d’éventuelles collectes prix avec horaires contraints également...
Le lissage virtuel de l’activité sur toute l’année aboutit à des conditions de travail insupportables !
Sur le remplacement des enquêtrices et enquêteurs : la direction locale veut gagner en souplesse pour "boucher les trous". Mais faire travailler tout le monde sur toutes les enquêtes y compris les prix est une erreur : entre les formations, l’investissement personnel, on demande trop au réseau. Les agents de bureau sont aussi trop sollicités, au final pour boucher ces trous on surcharge mentalement tout le réseau !
C’est un vrai problème sur la qualité des enquêtes : les sujets à maîtriser lors des enquêtes sont nécessaires pour avoir des réponses correctes. Mais il est impossible de demander à tout le monde de maîtriser les questionnaires de toutes les enquêtes.
Avec presque aucune progression salariale (hormis la prime accordée par la direction nationale récemment), ni de carrière, ces conditions de travail pour les enquêtrices et enquêteurs sont inadmissibles.
Sur l’isolement des enquêtrices et enquêteurs, il faut une réflexion sur les renvois d’appels des équipes : ils empêchent la récupération des appels, aboutissant à ne pas avoir de réponse en cas d’absence d’un agent. Avec les problèmes d’effectifs, les enquêtrices et enquêteurs se retrouvent seul-e-s sur le terrain et la direction n’assure pas les moyens dans les équipes pour pouvoir les seconder en cas de problèmes.
On le voit depuis des années, le turn over est très important à la Dem, ce qui n’est jamais bon signe.