Article publié le 17 octobre 2024.
CR de la FS (formation spécialisée - santé au travail) du 10 octobre 2024
Jeudi 10 octobre s’est tenue une réunion de FS (Formation spécialisée) dans le cadre du CSA (Comité social d’administration).
Rappelons que cette instance, à laquelle participent les acteurs de prévention (médecin, ISST...), traite de la santé et sécurité à la DR, et vote des budgets pour des formations et matériels.
Elle a aussi traité le sujet du déménagement.
Nous avons salué les efforts réalisés par la direction pour établir un plan d’action avec des priorités et les travaux de rédaction et synthèse.
Cependant, l’affichage de bonnes intentions est une chose, leur mise en pratique en est une autre.
Or, plusieurs exemples ces derniers mois ont prouvé que les actions ou réactions de la direction étaient tardives et/ou pas à la hauteur (sans compter les mauvais traitements volontaires sur une agente) :
• Problèmes d’effectifs à la DPCEM avec des conséquences sur la santé des agents : la direction le réfute et estime qu’elle avait anticipé les problèmes et les avait réglés à temps.
Outre le stress important pour les agents, cela a empêché des travaux importants actés en FS, qui devaient être mis en place sur les conditions de travail des enquêtrices et enquêteurs : charge de travail, ergonomie sur le port de la tablette...
• De manière générale les conditions de travail ne sont jamais prises comme un élément incontournable pour l’organisation des travaux, mais plutôt comme une annexe que l’on peut traiter à part. Nous avons pris un exemple au Sed, où depuis des années les processus de relecture ont été étudiés, avec des recommandations émises...mais sans succès et sans retour d’expérience. Les processus de santé au travail (recueil des risques…) devraient permettre de pallier les successions de directions qui redécouvrent tout, mais nous constatons que cela n’est pas le cas car ils sont vus seulement comme un tableau à renseigner. Soit, le tableau est renseigné, mais en pratique, il n’y a toujours pas de solution.
L’établissement du budget a permis des échanges et des choix positifs, et cette année la direction a pris en compte la part du budget à porter sur des équipements pour les enquêtrices et enquêteurs (gilets chauffants, gants tactiles…). De même pour les formations mises en place (gestes et posture, secouriste…).
Bien que nous approuvions une partie de ce budget, nous nous sommes abstenus lors du vote du fait de l’imposition par la direction de certains matériels de fonctionnement courant ne correspondant pas aux principes d’attribution de ce budget : urgence, exemplarité, complémentarité.
Sur le sujet du déménagement, la direction a proposé des exemples de plans de bureaux
Les projets présentés ne respectant pas les préconisations de l’ergonome du ministère, nous avons voté cette résolution avec la CFDT :
Résolution CGT et CFDT sécurité / aménagements des postes nouveau bâtiment
Les plans de bureaux présentés montrent le non-respect des préconisations de l’ergonome du ministère présentées en avril 2024.
Elles demandaient des "débattements suffisants (100 cm minimum) derrière les postes de travail ou dans les voies de passage autour des postes de travail (90 cm). Cela peut entraver l’accès à certains postes ainsi que l’évacuation de la zone en cas d’incendie."
Or, beaucoup de projets d’aménagements présentent un débattement de 80 cm et, pour certains, des passages d’évacuation inférieurs à 60 cm, donc non sécurisés.
Il n’est fait aucune mention des aménagements et espaces de circulations nécessaires pour accueillir des agents en situation de handicap physique.
Tous ces éléments montrent un risque quant aux conditions de travail des agents, et surtout quant au risque incendie pour les évacuations.De plus nous alertons sur les éléments de nature à détériorer fortement les conditions de travail des agents :
• promiscuité importante entre les agents ;
• caisson sous des bureaux peu larges : inconfort de positionnement et risques de blessures et/ou de troubles musculo-squelettiques ;
• le travail sur 2 écrans est désormais généralisé mais est déconseillé sur les bureaux présentés, pas assez larges ;
• impossibilité d’ajouter des chaises supplémentaires ou tables pour travailler dans le bureau avec un·e collègue ;
• pas d’information sur les positionnements de la connectique (prises électriques et internet) et donc sur les contraintes imposées de ce fait.
La direction y a répondu en actant que ces plans n’étaient que des projets.
Nous savons que la direction est en difficulté pour arriver à signer le bail et gérer les travaux avec le propriétaire, mais c’est à nouveau notre santé au travail qui en pâtit.
Nous continuerons à veiller au respect des normes, même si celles-ci ont été dégradées au fil des ans.
Et nous continuerons de demander une prise en compte du travail collectif réel effectué !