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Article publié le 7 juin 2020.

Orléans : tract du 4 juin 2020

Depuis le 23 mars, tous les lundis à 11h le CHSCT du Loiret se réunit faisant le point sanitaire pour la DRFiP du Loiret, les Douanes de la région, l’Insee et la délégation de l’Action Sociale. Tous les sujets sont balayés : l’organisation actuelle et future du travail, l’épidémie, la santé, la protection des agents, l’aménagement des locaux et leur nettoyage. Un GT spécifique sur le budget et le ménage s’est tenu le jeudi 28 mai.

Nous avons eu des réunions hebdomadaires jusqu’au 13 mai avec la Directrice régionale pour examiner le point de la situation, le suivi des dossiers en cours, l’organisation du travail, les questions administratives, les conditions de travail, les difficultés rencontrées. La vie de la DR ! Nous sommes en phase de reprise de dialogue social plus classique.

Des réunions ministérielles, (souvent avec les ministres) et des réunions nationales Insee avec la Secrétaire Générale se tiennent de manière quasi hebdomadaire.
Pour s’impliquer et maîtriser les sujets à tous ces niveaux, la section participe à des réunions internes CGT où se retrouvent les représentants des autres établissements Insee, les militants des directions des ministères financiers.
Rien n’est laissé au hasard, nos préoccupations sont les mêmes que les autres collègues, parfois certaines problématiques nous sont particulières. C’est bien parce que nous mettons en commun le vécu du terrain, que les échanges avec les différents niveaux de direction sont fournis, précis et permettent de tout relayer.
Des négociations peuvent avoir lieu dans l’intérêt de toutes et tous.

Forme de confinement, modalités d’organisation du télétravail, gestions administratives des absences, restauration, frais occasionnés par le télétravail,
déplacements, risques encourus, moyens de protection, mobilité, formation, paie,
NBI, congés, vacances, reprise en présentiel, voici une liste de sujets qui nous concerne tous.
Malgré la situation particulière n’hésitez pas à poser vos questions sur la boîte CGT, nous y répondrons. Le collectif de travail est essentiel à chacun d’entre nous, il est protecteur, il fait sens, il permet de partager, de marquer des repères. Les liens doivent être maintenus et entretenus. Jamais les équipes, divisions et services n’ont été aussi longtemps séparés, pourtant la DR doit toujours faire bloc et savoir se situer.

La section CGT, appelle les agents à maintenir les liens entre collègues au-delà de ceux de la division. Echanges de blagues, de séquences vécues, de nouvelles expériences mais aussi de difficultés, d’informations sur le travail et les missions font vivre le collectif. Il est aussi une richesse pour l’information. Ne privez pas vos collègues d’informations, même sans la machine à café il est possible d’échanger. Faites-le !!

NON, le travail à la maison n’est pas la nouvelle organisation idéale du travail.

Les agents ont toujours besoin de conditions de travail agréables, ergonomiques, respectueuses de leur santé.

Reprendre le travail mais pas à n’importe quel prix !

Des collègues sont en difficultés avec des enfants qui ne peuvent retourner à l’école sur la semaine complète, voire ne reprennent pas du tout. Des agents sont des personnes à risques ou vivent avec des personnes à risques et ne peuvent
revenir. D’autres craignent de contracter le virus soit par les transports soit par le non-respect des gestes barrières ou du ménage mal exécuté.
En quoi le travail en présentiel doit-il devenir un impératif quantifié ?
Voyons d’abord quels sont les volontaires à revenir dans les bureaux et parmi ceux-ci voir selon leur division et équipe comment le travail peut s’organiser. Si nous sommes opposés au télétravail généralisé, nous voulons que les risques liés au déconfinement soient minimisés. La santé n’a pas de prix, elle ne peut être
l’enjeu d’un pari. La covid va continuer à tuer, l’absence de risque zéro ne suffit pas à enrayer la peur, personne n’a envie de se retrouver sur la liste des victimes. La première des priorités est de préserver la
santé.

Le télétravail, mais pas n’importe comment !

Chaque agent qui travaille à domicile paie l’électricité, l‘abonnement internet, le téléphone pour les réunions et les contacts. Il sera nécessairement amené à utiliser un scanner, une imprimante et là se pose la question de la prise en charge du
papier et des cartouches d’encre.
Au-delà du matériel se pose la question de l’organisation du poste de travail à domicile et des conditions ergonomiques. Ce qui a été défendu depuis des années sur les conditions de travail concernant les bureaux, les fauteuils, les écrans et leur support, les souris, l’éclairage, les rideaux doit rester la règle sous peine d’altérer la santé des agents. Comment organiser un poste de télétravail de façon ergonomique ?
En cas d’atteinte de la santé des agents ou d’accident, l’employeur est responsable, il faut évidemment que les clauses soient les mêmes.
Au bureau les journées ont un début et une fin, tout comme les semaines, en télétravail se doit être identique.

Le télétravail est un avantage certain pour l’employeur mais les agents doivent aussi y trouver leur compte, alors voyons ce qui est négociable. Il ne sert à rien de mettre en opposition les deux parties. L’une ne peut forcer l’autre et l’inverse non plus ; alors sachons inventer les termes qui permettent de trouver un équilibre où chacun pourra obtenir des améliorations.
Une chose est certaine, la Covid a modifié de fait le travail et son organisation, l’après ne pourra se décliner comme l’avant confinement ; Alors réfléchissons collectivement à ce que devraient être l’organisation du travail, les conditions pour l’exercer, les dispositions administratives et comment mettre en œuvre des modalités où toutes les parties seront gagnantes !
Alors il faut négocier ? Sans doute que se mettre autour de la table entre employeur et représentants syndicaux pour décliner toutes les phases et tous les sujets afin d’écrire de nouveaux textes, est un objectif indispensable. Oui, la Covid a obligé à franchir une nouvelle étape dans le travail et son organisation, il faut donc être actif, prendre le dossier en mains pour le mener là où nous voulons plutôt que de subir et de laisser aller au gré du besoin ou d’intérêts.
Il parait évident qu’au lieu de réfléchir à partir du travail sédentaire pour aboutir au télétravail, il faut partir du télétravail pour imaginer l’organisation des temps et des lieux collectifs. Le collectif de travail, quelque soit son ambiance, est nécessaire à l’équilibre pour faire société, il est impératif d’en dessiner les contours, le contenu et le pourquoi.

Il est de la responsabilité de chaque agent de se réapproprier ces sujets avant que des directives ne s’imposent. Réfléchissons collectivement !

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