Article publié le 28 février 2016.
Un dialogue social en demi-teinte !
Retour sur le Comité Technique commun à la nouvelle DR du 24 Février 2016
Les perspectives que les agents amiénois ont cru entrevoir se sont quelque peu envolées. En effet, sur les 25 à 36 postes menacés de disparition à Amiens, une quinzaine (seulement…) semblaient avoir trouvé un débouché : Unité Informatique d’Amiens (UIA), pôle Offil, Piver+. Mais c’était sans compter avec la Direction énérale qui rechigne à donner son accord. L’accord que nous attendions en mars est maintenant repoussé à juin. De plus, les postes annoncés n’ont qu’une durée aximale de deux ans... Retour à la case « moral à zéro » pour ces agents. Du coup, ous ne voyons toujours pas de projet pérenne. L’inquiétude subsiste.
La direction n’a pas trouvé de plan pour rassurer les agents et insuffler le souffle de l’innovation. Les perspectives actuelles sont plutôt : suppression d’effectifs et affaiblissement de nos missions. Les agents ne s’y retrouvent pas !
Une demande d’expertise externe refusée !
Les élu-e-s CGT du CHSCT du Nord ont demandé en décembre dernier, une expertise externe réalisée par un cabinet indépendant de la direction pour évaluer et identifier les risques encourus par ce type de restructuration afin de pouvoir les prévenir. Cette demande a été votée à l’unanimité par les membres du CHSCT du Nord mais notre directeur a préféré la refuser se targuant de pouvoir maîtriser la période de convergence 2016-2018 sans risques. Encore une fois, nous constatons que la santé des agents est mise à mal. Pensant qu’il vaut mieux prévenir que guérir, les élu-e-s du CHSCT du Nord ont donc eu recours au médiateur. Dans l’attente de sa décision, les membres du CHSCT, craignant pour la santé des agents, ont décidé de mettre en suspens les différents votes d’allocation de financement pour notre bâtiment. Ces demandes ne sont que secondaires au regard des conséquences désastreuses de la restructuration. De plus, il est à rappeler que l’obligation d’entretien du bâtiment
est du seul ressort de l’administration, et ne dépend donc pas des crédits accordés en CHSCT. Cette profonde restructuration entamée dans la nouvelle DR pose de véritables questions en termes de risques psycho-sociaux (RPS) et de santé des agents, encadrement compris. La direction en minimise les retombées, à Lille comme à Amiens. Au final, seule la volonté du DG ne compte...
Dans ce contexte, les campagnes de mobilité de 2016 ne peuvent qu’inquiéter ! La direction a promis qu’il n’y aura pas de poste fléché, mais nous ne voyons pas comment cela est réalisable ! Beaucoup de cadres changent de poste. Après la campagne des B ou C, il ne restera que bien peu de monde au SED amiénois pour mener à bien la convergence jusqu’en 2018.
Des groupes de travail organisés, demandés parfois depuis plus d’un an !
Nous avons obtenu des groupes de travail (GT) communs à Lille et Amiens : SAR, SED et SIN pour aborder avec la direction les impacts auxquels les agents seront confrontés lors de cette restructuration. Nous verrons si cette fois le dialogue social en sortira grandi. En attendant, depuis plus d’un an, nos remarques ne sont pas du tout prises en compte. « Rien ne stoppera les fermetures annoncées » dit le DG. Mais il n’est pas question de laisser autant d’agents en souffrance et démunis
face à ce rouleau compresseur.
Même si l’établissement lillois a 7 à 10 postes en plus au SED, c’est une vingtaine de collègues sur l’établissement amiénois qui perdent leur activité. Comment pouvons-nous nous réjouir ? Dans cette période où les charges ne font qu’augmenter, comment arriverons-nous à continuer à fournir un service public de qualité ? Nous avons débuté les consultations auprès des
agents du SAR, du SED et du SINL. Nous avons encore besoin de vous, de vos idées, de votre expérience pour proposer une feuille de route commune. Continuons donc, tous ensemble à construire notre nouvelle DR !
Toujours plus de propositions de restructurations
Ces incertitudes n’empêchent pas notre direction de continuer ses restructurations au pas de charge :
Au SED de Lille : Redéfinition de la division AAR, avec intégration des CVS. Le chef de service annonce, sans concertation préalable, que es postes seront redécrits, les agents concernés entreront dans la campagne de mobilité et seront prioritaires sur leur poste. Le tout en un mois de temps, selon la volonté du chef de service. Pendant ce temps, la Division AAR à Amiens disparaît !
Extension du SIN de Lille vers Amiens avec la création de l’Unité Informatique d’Amiens (UIA) et grande réorganisation à Lille.
Au SES, on voit atterrir la collecte des prix dans les hypers et supers marché au travers de fichiers de la
grande distribution nommées « Les données de caisse » sans consultation des instances encore moins des enquêteurs prix à qui on retire en moyenne 20% de leur travail. Pour certains, c’est encore plus car leurs relevés ne sont effectués que dans les grands magasins !
Dans la division Géorep (RP), réorganisation du travail au RP selon les territoires. Là encore on touche au quotidien des agents sans consultation ou information préalable !
Et le futur des Divisions Dem et Prix : fusion ou convergence ? Les agents le découvriront mais seront réorganisés et restructurés au final, et pourquoi pas selon les territoires !
Le SAR quant à lui ne sait pas trop où il va avec tous ces magnifiques nouveaux outils qui vont être mis à la disposition des agents : Offil, Chorus DT... Chacun de nous fera une partie du travail des agents du SAR et en tout état de cause leurs missions vont être fortement bouleversées mais qu’en restera-t-il ?
Quel service pourront-ils encore nous rendre ?
Rappelons que nous n’avons toujours pas d’objectif à l’horizon 2018 et toutes ses restructurations, soi disant urgentes, nous sont présentées comme un préalable. Aucune procédure n’a été mise en place pour échanger avec les agents, ni pour évaluer les risques. Aucun dialogue avec les représentants du personnel, pas de fiche d’impact, encore moins de présentation en CHSCT ou d’expertise des risques
potentiels. Pourquoi tant de hâte ?
Compte rendu de réunion : lancement de la campagne de mobilité 2016
La note qui nous a été présentée décrivait, comme les années précédentes, les postes à pourvoir suite à départs en retraite ou mobilité géographique. Il était aussi précisé que des fiches de postes pourront être de façon importante modifiées et réécrites, sans savoir lesquelles... Puis en fonction des besoins, il nous serait proposé une liste de postes nouveaux, redéfinis ou re-décrits tout au long de la campagne.
Aucun service n’est épargné et tout se mélange : restructuration, réorganisation, pilotage …
Tout ceci démontrait pour nous un manque total de transparence, une non lisibilité pour les agents qui ne pourraient ou ne sauraient pas comment se positionner dans cette campagne 2016.
Les élu-e-s CGT ont dénoncés cette gestion au fil de l’eau de la campagne 2016, motivée par les attentes des décisions nationales.
Il est évident que toutes les réorganisations annoncées sont induites par la convergence, même au SES.
De ce fait, nous avons exigé du directeur qu’un arrêté de restructuration soit signé. Arrêté qui impliquera une prime de restructuration pour chaque agent concerné.
Nous avons réaffirmé notre volonté de maintenir un SED et un SAR à Amiens, refusant cette restructuration imposée par le Directeur Général sans aucune perspective ni modalité pour la mettre en place.
Nous rappelons qu’aucune obligation n’est faite aux agents de repostuler sur leur poste, surtout lorsque le travail reste le même.
Au terme des discussions, il a été convenu que :
• la campagne de mobilité de 2016 ne portera que sur les postes libérés par les départs (retraite
et mobilité géographique) et les Déclarations d’Intention de Mobilité (DIM) faites par les
agents comme pour les années antérieures.
• les mises en place des changements annoncés sont suspendues (division AAR au SED, par exemple).
• trois Groupes de travail GT se réuniront dans les semaines à venir avec vos élu-e-s, portant sur chacun des services SAR, SED et SIN et certains travaux du SES : RP. Restera à traiter les autres divisions du SES impactées par des changements comme les divisions Dem et Prix. En fonction des conclusions de ces GT, nous verrons avec vous quelles suites donner à ces travaux. Rien ne peut et ne doit occulter la consultation des agents, des élu-e-s en Comité Technique local et CHSCT
et c’est avec votre collaboration que nous l’obtiendrons. C’est pourquoi, nous aurons besoin de vous rencontrer avant ces réunions, pour que vos avis et contributions soient prises en compte ! D’avance merci...
Réforme du code du travail : Il y a urgence à se mobiliser !
Depuis l’annonce de la proposition de la réforme du code du travail, les syndicats de salariés et étudiants ont fait part de leur opposition face à ce qui est une réponse positive aux demandes patronales, sans garantie nouvelle pour les salariés. Les principes qui fondent les garanties collectives sont remis en cause, les licenciements facilités et les indemnités prud’homales plafonnées. Ce projet de loi prévoit des procédures de décisions dans les entreprises et établissements qui placent les
salarié-es sous la menace et le chantage à l’emploi. Il vise à remettre en cause l’égalité de droit et de traitement en abandonnant le niveau national de négociation et en contournant les syndicats. Il mettrait en place d’autres dispositions porteuses de régressions : temps de travail, apprentissage, formation professionnelle... Face à cette régression sociale, plusieurs journées de mobilisation sont prévues :
– mercredi 9 mars, avec un rassemblement à 13h place de la République. Un préavis de grève a
été déposé pour cette journée.
– jeudi 31 mars, journée de mobilisation à l’appel de la CGT, Solidaires, FO, FSU, UNEF, UNL, FIDL
C’est par la mobilisation que ce projet ne verra pas le jour !
8 mars : journée internationale du droit des femmes
Malheureusement, les revendications portées depuis longtemps pour une égalité sociale et professionnelle entre homme et femme sont toujours d’actualité. Les écarts de salaires, notamment, sont un indice des inégalités qui touchent spécifiquement les femmes.
Cette journée est également l’occasion de dénoncer le « sexisme
ordinaire », trop souvent visible, ainsi que l’ensemble des violences, verbales ou physiques, dont sont victimes de nombreuses femmes. Une femme sur cinq aurait été victime de harcèlement sexuel au cours de sa vie professionnelle !