Article publié le 3 juin 2021.
Tract CGT, Sud, CFDT : A Amiens, le partage des locaux ne doit pas dégrader les conditions de travail des agents de l’Insee !
A Amiens, suite à une décision de la préfecture, il est prévu qu’un service de la DGFIP s’installe prochainement dans les locaux de l’Insee : dix personnes en septembre 2021, potentiellement 43 d’ici trois ans.
Si le partage des locaux est une pratique de plus en plus fréquente à l’Insee, conséquence des baisses d’effectifs constantes depuis 15 ans, cela ne doit pas se faire au détriment des conditions de travail.
L’arrivée d’agents d’un autre service pose de nombreuses questions :
– comment assurer la sécurité liée aux données et aux documents ? Cela passe par la mise en place d’une infrastructure informatique sécurisée via des serveurs dédiés, indépendants et une réflexion complète sur les circulations au sein du bâtiment. Cette question est notamment sensible pour ce qui relève des salles de convivialité, de formation et de l’arrivée et du départ du courrier.
– quelles conséquences en termes de stationnement ? La question de l’accès au parking est majeure à Amiens, l’arrivée d’agents supplémentaires ne se fera sans doute pas avec des stationnements supplémentaires. Ce point avait d’ailleurs été utilisé comme argument pour ne pas déménager au sein de la nouvelle cité administrative en construction à Amiens, par crainte du peu de stationnements prévus.
Un bureau d’études a lancé des travaux sur la faisabilité de cette implantation avec un rapport qui devrait être rendu d’ici la mi-juin. Le délai pour organiser cette arrivée est très court, et demandera une charge importante pour les équipes concernées.
A ce stade, en tant qu’organisations syndicales et représentant-e-s du personnel, nous demandons :
– la constitution d’un groupe de travail, qui associe l’ensemble des agents de l’établissement d’Amiens. S’il est nécessaire de prévoir des échanges sur les points techniques avec les équipes en charge de la logistique et de l’informatique ou avec les agents qui devront déménager dans un délai très court, c’est bien l’ensemble des agents qui sera à terme concerné. La question du calendrier d’arrivée doit également être interrogée.
– que chaque agent bénéficie d’un bureau physique qui lui est propre. Le développement du télétravail, sur la base du volontariat, ne mettra pas fin au présentiel, et l’ensemble des agents pourront être présents une même journée. Les expériences menées dans les entreprises de bureau nomade ont des conséquences négatives majeures en termes de santé de travail.
Amiens, le 2 juin 2021