Logo du site

Article publié le 28 juin 2024.

Suites de l’agression d’un agent par la secrétaire générale le 4 avril dernier : malgré nos alertes répétées sur les conditions de travail au secrétariat général, le DG ne bouge pas

le tract CGT, CFDT, CFE-CGC, SUD, FO de l’Insee

Le 4 juin dernier nous boycottions une « formation spécialisée », réunion nationale sur la santé au travail, et vous en informions par mél.

Cela faisait suite à l’agression verbale devant de nombreux témoins d’un agent par la secrétaire générale le 4 avril dernier au White, et au refus du directeur général d’appliquer les textes prévoyant une enquête, ce que nous demandions.

Après un boycott du dialogue social national d’un mois, le DG a proposé de recevoir les syndicats, ce qui a eu lieu le 18 juin dernier.

Cette réunion, sans la présence de l’ISST pourtant annoncée initialement, a permis d’entamer un dialogue avec le DG et d’envisager des actions rapides... malheureusement sans suites écrites de la part du directeur général contrairement à ce qui était prévu.

Nous demandions :
• la reconnaissance de l’accident du travail pour l’agent ;
• l’arrêt immédiat de certaines pratiques délétères ayant cours au plus haut niveau du secrétariat général ;
• une enquête ou expertise externe qui analyse les dysfonctionnements managériaux et organisationnels au sein du secrétariat général, afin de prescrire des changements pour que s’arrête la souffrance au travail de nombreux agents ;
• La reprise d’un dialogue social normalisé à l’automne sur le sujet des enquêtrices et enquêteurs, sujet à reprendre de zéro tant il a mal débuté.

A ce jour, le directeur général ne vous a toujours pas écrit pour vous informer de ses engagements. A-t-il vraiment pris la mesure des déficits de la direction de l’Insee sur les conditions de travail et la santé de tous les agents ?

Les témoignages que nous avons reçus sur le fonctionnement du secrétariat général montrent en effet des souffrances imputables à des comportements de sa plus haute hiérarchie, parmi lesquels :

• des violences verbales répétées avec dénigrement, mépris, mise à l’écart d’agents, allant jusqu’à des changements de postes brutaux ;
• des agents du secrétariat général qui n’osent plus s’exprimer, ni parfois sortir de leur bureau ;
• un impact sur les réseaux en lien avec le secrétariat général ;
• des suites néfastes de la réorganisation des RH imposée en 2021. Elle a conduit à une organisation « en silo » isolant les unités les unes des autres, des décisions unilatérales et arbitraires remettant parfois en cause les textes. Les conséquences se posent à la fois pour les conditions de travail des agents et pour la gestion administrative des agents de l’Insee.
Les témoignages que nous avons reçus démontrent la nécessité d’une écoute large des agents, suivie d’une analyse, et de préconisations.

La direction de l’Insee ne semble pas outillée pour traiter des questions de santé au travail. Elle a aujourd’hui besoin d’experts indépendants pour traiter ces graves questions. Nous appelons donc à nouveau à une expertise réalisée par un prestataire externe.

Dans l’attente d’une information du directeur général qui réponde aux besoins des agents, nous avons le devoir de maintenir notre boycott du dialogue social et saisirons s’il le faut les instances ministérielles.

Retour en haut